La SGMB, son histoire
La Société géologique et minéralogique de Bretagne (SGMB) a été fondée le 14 Mars 1920 par Fernand Kerforne, Professeur de géologie et minéralogie à la Faculté des sciences de Rennes.
L'annonce de sa création paraît au Jounal Officiel le 4 Mai 1920.
Le premier Président en est Toussaint Bézier, directeur du Musée d'histoire naturelle de la Ville de Rennes; Fernand Kerforne occupe le poste de Secrétaire général.
Fernand Kerforne
Cette Société savante est créée après d'autres Sociétés scientifiques plus généralistes dans l'Ouest de la France, la Société linnéenne de Normandie (1822), la Société polymathique du Morbihan (1826), la Société d'études scientifiques d'Angers (1871) et la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France (1891).
Elle connaît un essor rapide et admet dans ses rangs des personnes d'origine variée avec bien sûr des universitaires, mais aussi des médecins et pharmaciens, des écclésiastiques, quelques militaires, des étudiants en géologie, des enseignants amateurs d'activités géologiques ainsi que des personnes du monde de l'industrie minière.
Dès l'origine, ce sont plus de 150 adhérents qui entendent "développer à son maximum la culture scientifique du pays et favoriser son développement économique et industriel".
Jusqu'à la seconde guerre mondiale la vie de la SGMB est rythmée par les séances mensuelles, par les excursions et par les sessions extraordinaires qui se déroulent soit dans le Massif armoricain, soit à l'extérieur. L'un de ses animateurs sera Yves Milon, professeur à la suite de F. Kerforne, décédé en 1927.
Yves Milon
Les activités de la société sont réunies dans le Bulletin de la SGMB d'abord livré au nombre de quatre fascicules par an puis de deux et enfin d'un fascicule par an.
A partir de 1926 commencent à paraître les Mémoires de la SGMB destinés à la publication de travaux importants comme les thèses.
La SGMB restera intimement liée à la vie du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Rennes, devenu à partir de 1937 l'Institut de Géologie de Rennes, en participant, entre autre, à l'enrichissement de ses collections et de sa bibliothèque.
Après une longue période d'interruption due aux événements mondiaux, le bulletin et les mémoires reprennent leur rythme de parution à partir de 1955.
Les activités de terrain sont cependant mises en sommeil.
En 1981, la reprise
En 1981, le nouveau bureau élu à la tête de la SGMB décide de relancer l'une des activités à la base de la vie de l'association, les sorties .
Celles-ci reprennent au rythme de 2 par an. Elles s'ouvrent à tous les amateurs de géologie armoricaine, et connaissent un bon succès.
La Société retrouve peu à peu ses adhérents parmi les universitaires, les enseignants en Sciences naturelles, les ingénieurs du Bureau de Recherches géologiques et minières, les étudiants et quelques "amateurs éclairés".
Les publications (Bulletins et Mémoires) se modernisent et, en 1985, afin de s'élargir au monde des géologues travaillant sur des thématiques proches de celles des chercheurs sur le Massif armoricain, le Bulletin est remplacé par la revue Hercynica, revue scientifique de haute tenue.
Une exposition sur les Faluns miocènes de Bretagne est organisée dans les locaux de la Faculté des Sciences de Rennes en Juin 1983, exposition qui circule dans les Côtes d'Armor avant d'être installée de façon permanente à Tréfumel.
Les énergies s'émoussant peu à peu, la SGMB tombe en sommeil à partir de 1986, la publication de Hercynica et des Mémoires s'arrête définitivement en 1988.
En 2000, le renouveau
Récemment (fin 1999) l'émergence des problèmes liés à l'environnement, à la protection et à la mise en valeur du patrimoine géologique régional ont conduit un certain nombre de géologues, soit universitaires, soit praticiens, exerçant dans le Massif armoricain à essayer de donner un nouveau souffle à la SGMB.
Les statuts sont actualisés et les activités redémarrent. Même si elle a été refondée autour d'un noyau de géologues professionnels (une cinquantaine d'adhérents à l'heure actuelle), la SGMB entend se libérer de son qualificatif d"association professionnelle" ou de "société savante" pour s'ouvrir au plus grand nombre, à tous les amateurs d'activités géologiques.